La règle de base quand on a un animal, c'est la propreté. La cage et son contenu doivent être régulièrement nettoyés et désinfectés afin de repousser les maladies, les parasites et les mauvaises odeurs. On doit contrôler chaque jour le bac à litière. On en changera une partie et on la renouvellera en totalité une fois par semaine. C'est à cette occasion qu'on lavera et désinfectera le bac. Il faut aussi tous les jours jeter un oeil sur l'endroit où il dort. En effet, si on se trompe en lui donnant sa nourriture, par exemple une ration importante au lieu des deux portions à deux moments différents, le furet va en stocker une partie dans une cachette, en général dans son abri. Il faut absolument retirer ces restes qui risquent, sinon, de devenir un bouillon de culture et un foyer de germes. Il faut également remplacer régulièrement les matériaux avec lesquels il a fait son nid. Vous devez même nettoyer quotidiennement l'écuelle et l'abreuvoir pour éviter l'apparition d'agents pathogènes provoquant des troubles digestifs. A la saison chaude, rappelons-le, la nourriture s'abîme plus vite et cela se sent...
On nettoie à l'eau très chaude additionnée de produit de vaiselle. Pour la désinfection, on utilise des produits du commerce, utilisés aussi dans le domaine médical pour se désinfecter les mains et qui ne sont donc pas trop puissants. Laissez-les agir quelques minutes, puis rincez abondamment. L'utilisation de parfums ou d'autres substances odorantes est fortement déconseillée. En effet, le furet, dont l'odorat est très fin, cherchera toujours à masquer par sa propre odeur celles qui lui sont étrangères. Si celles-ci se font trop puissantes, il accentuera alors son marquage.
CONSEIL:
conseil: Il ne doit y avoir aucune trace d'humidité dans la cage. C'est pourquoi, après
avoir nettoyé, il faut veillet à essuyer ou à faire en sorte que l'endroit soit entièrement sec
Il faut tordre le cou à cette idée fausse qui veut que les furets se nourrissent de pain blanc trempé dans du lait. La bonne santé de notre furet dépend non seulement de la diversité dans ses conditions de vie mais aussi et surtout de la qualité de sa nourriture.
Les furets sont des chasseurs
Nous avons déjà évoqué l'origine et les parentés de ces animaux. Ce sont des chasseurs carnivores qui dévorent leurs proies avec la peau, les poils ou les plumes et les entrailles. Ils ont besoin d'une nourriture riche en protéines. Les carnivores se caractérisent par un transit digestif relativement court. Ce qui signifie que la nourriture, durant son passage dans l'intestin, n'est guère décomposée par les enzymes au moment de la digestion. C'est pourquoi il faut donner plusieurs fois par jour au furet une nourriture de grande qualité et facile à digèrer.
Un slogan publicitaire américain dit:
Vous ne donnerez pas à votre chat de la nourriture pour oiseaux
Vous ne donnerez pas à votre Canari de la nourriture pour poissons
Vous ne donnerez pas à vos poissons de la nourriture pour chiens
Pourquoi voulez-vous alors donner à votre Furet de la nourriture pour chats ?
S'il est vrai qu'un chat consomme de la nourriture pour chien et qu'un chien s'accommode de celle d'un chat, cela n'est pas sain à long terme pour l'animal. La nourriture pour chat convient en principe au furet, car les chats chassent également de petites proies, mais il est préférable malgré tout de lui proposer une nourriture spécifique à son espèce, qui se rapproche le plus possible, dans sa composition, de ce qu'offre une proie naturelle .
La nourriture de base doit se composer d'environ 80% de viande et de 20% de composants d'origine végérale. Ce pourcentage s'obtient par l'addition de légums ou de flocons de céréales. L'important est que la nourriture soit variée. De la viande de boeuf hachée et des abats de gibier, du filet de poisson sans arêtes légèrement cuit, ou des oeufs, sont très appréciés de ces prédateurs. Mais la cerise sur le gateaux, c'est un poussin de un jour mort.
Les élevages avicoles et certains magasins de produits animaliers vendent ces poussins morts, qui se conservent très bien congelés. Ils sont très riches en protéines, les plumes fournissent les fibres nécessaires, les os le calcium. Donnez deux à quatre poussins par jour et par furet. La viande fraîche est consommée crue.
Les oeufs ( les jaunes ) sont aussi un plat de choix apprécié. A l'état sauvage, les furets dérobent les oeufs dans les nids d'oisseaux. La viande de porc est à bannir, car elle est difficile à digérer en raison de sa trop forte teneur en graisses. Pour bien faire, il faut compléter cette nourriture fortement carnée par du calcium, pour remplacer celui contenu dans les os de leurs proies. En plus de ce calcium, on donnera aux petits une préparation vitaminée.
Dans le commerce animalier, on trouve un grand choix d'aliments en boîte ou de nourriture sèche. Tous ces produits pour chien, chats et autres animaux domestique prennent en compte les toutes dernières évolutions de la diététique. On vous expliquera presque partout que les aliments pour chats conviennent aux furets. Mais, il faut savoir qu'ils ne couvrent pas entièrement leurs besoins. Ainsi les aliments en boîte ne conviennent-ils pas toujours les 80% de viande indispensables. Leur trop forte teneur en eau est aussi un inconvénient qui, chez le furet, peut vite se traduire par des diarrhées ; de même un taux de glucides élevé peut devenir la cause de problèmes dentaires. Ces derniers apparaissent en outre lorsque la nourriture régulièrement consommée manque de consistance, ce qui est le cas des aliments en boîte.
Les carnassiers ont en effet besoin d'une nourriture solide grâce à laquelle ils garderont des dents saines. Si l'on tient toutefois, pour des questions pratiques, à recourir à ces boîtes, il faut que ce soit limité dans le temps. Quant à la nourriture sèche, le rapport viande/matières végétales est encore plus défavorable. Il faut de plus veiller dans se cas à ce que le furet boive suffisament. Mais ce n'est pas chose simple, dans la mesure où les carnivores boivent, par nature, moins que les herbivores. Ces derniers boivent instinctivement beaucoup plus d'eau parce que leur nourriture n'en contient pas autant que la viande.
Même si la littérature américaine préconise de ne nourrir les furets qu'avec des aliments secs ou en boîte, nous ne pensons pas cela soit une bonne chose pour les animaux à long terme. Il est vrai, qu'en raison de l'engouement croissant pour les furets, des aliments spécialement adaptés, en particulier des croquettes, ont fait leur apparition sur le marché.
Il existe aux Etats-Unis, et chez nous aussi désormais, de la nourriture végétarienne que certains donnent à leur furets. Ce type d'aliment est totalement inadapté. D'un point de vue biologique, nourrir les chats, les chiens et les furets seulement avec ces produits s'apparente à de la cruauté envers les animaux. Car il y a à la clé immanquablement des carences et des maladies.
Un furet adulte a besoin d'environ 150 à 200g de nourriture par jour. C'est à vous de déterminer, après observation, quelles quantités et combien de fois par jour vous lui donnerez à manger. Si la nourriture contient les proportions de viande et de fibres végétales requises, il faut lui donner à manger au moins deux fois par jour autant de nourriture qu'il est capable d'en absorber, mais pas plus. En effet, s'il reste de la nourriture, le furet est bien capable d'aller la stocker dans son abri, ce qui n'est pas très hygiénique, surtout l'été. Les jeunes ont besoin de quatre à cinq petites rations par jour. Il faut donner plus de nourriture aux femelles pleines ou qui allaitent, et plus souvent que d'habitude. Et là encore, il faut calculer les quantités pour que rien ne reste.
Le furet doit toujours avoir de l'eau à disposition. Son besoin s'accroît par temps chaud tout particulièrement. Que l'eau soit dans une bouteille à pipette ou dans un autre récipient, il faut qu'elle soit toujours fraîche et que les récipient soient propres.
Contrairement à ce que certains pensent, le furet est un animal domestique ; il ne se trouve pas à l'état sauvage. C'est surtout pour sa capacité à chasser en se faufilant partout que le mustela putorius furo a été domestiqué voici déjà 2000 ans ! Lorsque l'on remonte le temps, on s'aperçoit qu'il est difficile de dater exactement son apparition. On retrouve en tout cas ses traces jusqu'en 2000 avant J-C. Il y a de fortes chances que son origine soit européenne.
Au cours de l'Histoire le furet a eu diverses " utilisations " :
• Il a été utilisé pour le furetage, communément appelé la " chasse au furet ". Ce n'était pas le furet qui était chassé, mais ce sont les chasseurs qui l'utilisaient pour la chasse aux lapins. Le furet se faufilait dans les terriers des lapins et les faisaient fuir. A la sortie du terrier, le chasseur n'avait qu'à s'en emparer à l'aide d'un filet tendu sur l'unique sortie du terrier (les autres avaient été bouchées préalablement par le chasseur) ! Il arrivait parfois que si le lapin dormait ou ne sortait pas assez rapidement du terrier, le furet le mange ! Les chasseurs en avaient alors pour des heures à attendre que leur furet ressorte, après avoir digéré son copieux repas... Cette technique de chasse au furet était très utilisée en Europe au Moyen-Âge. Le furetage est encore pratiqué dans certains pays comme la Grande-Bretagne, et même encore en Belgique.
• Il a été utilisé dans le but de faire fuir les rats lors des épidémies de peste, ainsi que pour chasser les rongeurs sur les bateaux, dans les maisons, les greniers... Ils sont tellement flexibles qu'ils savent se faufiler (presque) partout ! Les furets ont d'ailleurs contribué à réduire les populations d'animaux indésirables et ce jusque dans les années 1940. Aujourd'hui, on n'utilise plus le furet mais bien des produits chimiques pour faire fuir les indésirables...
• Le furet est encore aujour'hui utilisé dans le cadre médical et d'expérimentations scientifiques à propos de la maladie de Carré, de l'influenza humaine, de la toxicologie... Leur oropharynx étant semblable à celui des nouveaux-nés humains, il est utilisé par les médecins pour pratiquer l'intubation endéotrachéale (lorsqu'un nouveau-né a besoin d'aide pour respirer). *
• Il est utilisé pour le transport de câbles ; comme ils arrivent à se faufiler dans des conduits très étroits et inacessibles pour les hommes, ils passaient par exemple des fils de téléphone dans les conduits. Les fils étaient attachés à leur harnais, ils rentraient dans le conduit et étaient attirés par la sortie où les attendaient une récompense.* Aujourd'hui, la technologie propose d'autres alternatives mais il arrive que l'on utilise encore le furet !• Et malheureusement, le furet a également été élevé, comme son cousin vison, pour sa fourrure, vers la moitié du XIXème siècle en Europe, et vers 1900 jusqu'en 1980 environ dans des pays comme les Etats-Unis, l'Australie, le Canada... Aujourd'hui c'est terminé ! * Aujourd'hui, le furet tend à devenir un animal domestique aussi populaire que le chien ou le chat. On dit que c'est un NAC (Nouvel Animal de Compagnie), mais est-ce vraiment un nouvel animal de compagnie quand on sait qu'il est domestiqué depuis plus de 2000 ans ? Ce qui est nouveau aujourd'hui, c'est le véritable " phénomène de mode " qui entoure cet attachant mustelidé...
Aux Etats-Unis, il est par exemple le troisième animal domestique le plus répandu, derrière le chien et le chat, et il tend également à le devenir dans nos contrées.
La cohabitation entre le furet et l'homme se passe sans problème si, après avoir établi des relations de confiance, on canalise par quelques principes d'éducation l'énergie naturelle de ces petits filous. Après s'être fait à son nouveau logis et aux habitants du lieu, le furet, avec un peu d'entrainement, apprendra vite à répondre à l'appel de son nom ou à un signal, un sifflement par exemple. Il est alors déjà bien habitué à la main de son maître, grimpe dessus par lui-même ou se fait porter. Ce sont des animaux qui se laissent facilement gagner par la routine. C'est ainsi un jeu d'enfant de les entraîner à se laisser promener perché sur votre épaule ou calé dans la poche de votre manteau.
S'ils essaient de vous morde- c'est en général un jeu chez les plus jeunes- mettez-y un terme par un " Non" ferme. On peut aussi soulever l'animal par la nuque et le reposer ensuite en le tranquillisant d'une voix plus amicale. Ce sont des moyens simples de lui donner une éducation de base. On peut aussi lui faire passer la mauvaise habitude qu'il a de mordiller nos orteils en réitérant le "Non" et en claquant des doigts. Si cela ne suffit pas, des moyens plus radicaux, tels que les répulsifs pour chats vaporisés sur les chaussettes, lui feront vite perdre l'envie de vous mordre les doigts de pied.
Attendez-vous à ce que, dès le début, le furet fasse une foule de choses que vous réprouvez. Là aussi, faites d'autorité, mais le mieux encore est de lui faire miroiter une récompense. Aux point névralgiques, les rideaux par exemple, qui invitent furieusement à l'escalade, faites venir à vous le furet et, après un "Non" bien senti, récompensez-le avec une friandise, comme de la pâte vitaminée pour chat. Bien entraîné, le furet obéira et évitera ainsi de se retrouver dans des situations périlleuses. Avec patience et imagination, il est également possible de lui apprendre à faire des petits exercices ou de l'habituer à venir sur un simple appel.
Le grand jour est arrivé, vous allez chercher votre furet chez l'éleveur. L'idéal serait que ce soit la veille d'un week-end ou de vos vacances. Vous seriez ainsi à même de consacrer suffisament de temps à votre nouvel hôte. Cette phase d'adaptation est importante pour vous deux : c'est le moment où vous faites connaissance et où vous jeter les bases de vos futures relations. Mais il faut pour cela que vous ayez déjà préparé et aménagé la cage, décidé de son emplacement et mis de la litère dans le bac. Tout doit être fin prêt.
Le premier voyage dans sa boîte de transport ne doit pas se tranformer en cauchemar. Veillez à ce qu'elle ne soit pas exposée au soleil, car le furet pourrait mourir d'un coup de chaleur. Par ailleurs, il faut absolument éviter les courants d'air et laisser les fenêtres fermées. Le furet restera dans sa boîte de transport durant tout le trajet. Mettez-y des bouts de tissu, et même quelques-uns pris dans son ancienne cage, qui, tout imprégnés de son odeur, auront sur lui des effets calmant. Le furet apprendra vite à reconnaître votre voix si, dès ce moment-là, vous le tranquillisez en lui parlant doucement et l'appelez même par son nom.
Arrivés à la maison, placez-le dans sa cage, préparée et pleine de matériaux pour son nid. Puis laissez-le tranquille. La séparation de sa mère, des ses compagnons de jeux et de son environnement familier, plus l'agitation du voyage et un nouveau cadre de vie, ça fait beaucoup pour un seul furet ! Laissez-lui quelques heures de solitude pour découvrir son monde, dont il inspectera et flairera chaque centimètre carré. Il doit aussi s'accoutumer aux nouveaux bruits. Au début, tenez à distance les autres animaux de la maison, les voisins curieux également. Une fois terminée la phase d'adaptation, le petit nouveau se montrera plus calme et pourra être présenté aux amis et aux voisins.
Donnez-lui à boire et à manger dès son arrivée, toutes ces émotions ne lui ayant tout même pas coupé l'appétit ! Le lendemain, commencez à établir le contacte. Sortez-le de sa cage les premiers jours, parlez-lui, caressez-le, appeler-le par son nom et promenez-le quelque temps. Une relation se créera ainsi entre l'animal et tous les membres de la famille. Ces phases d'adaptation doivent être courtes, faire plaisir à tout le monde et ne pas être contraignantes pour l'animal.
Après quelques jours, le furet aura la permission d'évoluer en liberté dans la pièce où se trouve sa cage. Sous surveillance, naturellement, et fenêtre et portes fermées. Cette cage est désormais sa maison et, vous observerez que, quand il ne sent pas en sécurité, il s'y précipite pour se cacher. Ces retraites ne durent pas longtemps, et il ne tarde pas à pointer le bout du museau. La curiosité l'emporte tout simplement et le gaillard recommence vite ses explorations. Il se montrera toujours plus hardi en élargissant sans cesse le cercle de ses investigations.
